Les Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens à Bassac [Courrier français]

François Lorrain, le président régional, nous présente ce mouvement œcuménique qui permet à ses membres de partager les joies et les difficultés de leurs responsabilités, à la lumière de l'Évangile.

Qu'est-ce que les EDC ?

François Lorrain : C'est un mouvement presque centenaire, on fêtera notre centenaire l'année prochaine. Il est centré autour d'une vie en équipe locale et à travers le mouvement national. Il y a bien ces deux dimensions.

On cherche à aligner notre vocation de leader et notre vie de foi. Et on s'appuie sur la pensée sociale chrétienne. C'est un repère pour se poser les bonnes questions à la lumière de l'enseignement du Christ.

En Poitou-Charentes Limousin, nous sommes une centaine de membres réunis dans une petite quinzaine d'équipes, entre Brive, La Rochelle, Cognac et Chatellerault. Au niveau national, il y a 3.700 membres.

On est tous entrepreneurs et dirigeants chrétiens. Ce qui signifie que nous sommes en position de management d'une équipe, il y a donc un aspect humain très important. Et puis, le deuxième aspect, c'est d'être en responsabilité économique.

Les EDC, c'est une quête d'unification de notre vie de dirigeant et notre vie de chrétien. À travers le partage avec des frères et sœurs, on approfondit le sens de notre mission de dirigeants. Le partage d'expériences d'une part et la prière d'autre part, structurent nos réunions mensuelles en équipe.

Quelle importance revêtent ces assises régionales dans la vie du mouvement ?

F. L. : La vie du mouvement s'articule autour de la vie d'équipe une fois par mois. Pour faire mouvement, il faut se rencontrer et se connaître, c'est donc l'un des buts des assises.

Et le deuxième but, c'est d'approfondir une thématique et de prendre un temps de recul. C'est vraiment très important quand on est dirigeant, de faire ce pas de côté pour réfléchir et discerner sur notre attitude, nos actions.

« Soyons audacieux, osons l'espérance. Quelle place pour la confiance et l'espérance dans le premier lieu de sociabilisation qu'est l'entreprise ? », pourquoi ce thème ?

F. L. : Il y a plusieurs aspects autour du choix de ce thème. Par ce thème, on veut essayer d'être témoin et acteur dans nos entreprises et dans le monde, parce qu'on est dans un contexte de crise économique. On veut croire qu'un bien est toujours possible.

C'est lié à notre vie de foi et puis, la réflexion que nous avons eue, c'est que l'espérance précède l'acte d'entreprendre. Il faut une espérance pour entreprendre quelque chose, une foi en quelque chose qui n'existe pas encore, et donc cette espérance est un des fondements existentiels pour l'entreprise ou toute entité économique et sociale qui va créer quelque chose. Donc, l'espérance est vraiment proche de la foi et de la vie économique et de notre vie de dirigeants.

Et ce qu'on a voulu dire par ce thème également, c'est que croire est un acte volontaire. Donc l'espérance, c'est finalement une attitude rationnelle, même dans l'incertitude, mais également volontaire. Ce n'est pas un doux rêve. On est conscient de nos responsabilités, néanmoins on peut avoir une attitude rationnelle et volontaire de croire qu'un bien est toujours possible. C'est de cela qu'on va discuter.

Comment va s'articuler cette journée ?

F. L. : On sera accompagné par le père Longeat de l'abbaye de Ligugé qui sera notre grand témoin le matin. L'après-midi, nous aurons deux temps. Un premier temps de conversation spirituelle autour d'un texte et comment le thème résonne au niveau de notre vie spirituelle. Puis un temps de marche ensemble, pour voir comment ce thème s'ancre dans notre vie de foi et dans notre engagement pour notre quotidien.

Et comme ces assises sont également un temps de rencontre entre nous, il y aura des partages entre membres et des temps de célébrations également.

Sont invités les membres des EDC mais aussi toutes personnes dans une fonction de responsabilités managériale et économique, en recherche.

Source : courrier-francais.com